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Ces jeunes laissés sur le carreau

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Ces jeunes laissés sur le carreau

Ces jeunes laissés sur le carreau
 
APPRENTISSAGE
 Combien d’ados ne trouveront pas de places cette année? Alors que la question divise les politiciens, nous avons rencontré les principaux intéressés.

Caroline Zuercher
Publié le 15 août 2005

 

Adriana Zukaj, une adolescente à la recherche d’un apprentissage.
Quelle est la situation sur le marché de l'apprentissage? Lundi dernier, Ursula Renold, directrice suppléante de l'Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie, se montrait optimiste. Dans les colonnes de la Mittelland Zeitung , elle annonçait que près de 95% des jeunes ont trouvé une place. Vraiment? L'Union syndicale suisse (USS) réfutait mercredi ces propos, soulignant que la situation, sur le front des places d'apprentissage, reste grave. Selon l'USS, au contraire, 3000 à 4000 jeunes seront sur le carreau cet automne, auxquels il faut ajouter tous ceux qui feront une année scolaire supplémentaire. Même si les chiffres sont contradictoires, on trouve derrière des jeunes: c'est eux que nous avons rencontrés, du canton de Fribourg à celui de Genève avec une halte en terre vaudoise.

«Parfois, je me sens un peu seule»
ADRIANA ZUKAJ, 17 ANS, CHÂTELAINE (ge)
Une forêt de tomates. Devant l'appartement des Zukaj, au rez-de-chaussée d'un immeuble de Châtelaine, à Genève, un minuscule carré d'herbe croule sous les plantes. Adriana, une Kosovare de 17 ans, habite là avec sa famille. Arrivée en Suisse il y a sept ans, la jeune femme a fait son école dans une classe d'accueil. «Ensuite, j'ai étudié une dixième année, puis j'ai effectué une préparation à l'apprentissage», raconte-t-elle avec son léger accent albanais. Attirée un temps par le métier de contractuelle, elle a dû abandonner ses projets: «Ce n'est pas possible lorsqu'on a, comme moi, un permis F.»

Aujourd'hui, Adriana sait ce qu'elle veut: devenir assistante dentaire. «J'ai effectué un préstage qui m'a beaucoup plu, mais finalement, la patronne n'a pas voulu me garder.» Elle l'a appris au début de l'été. Une vingtaine de contacts plus tard, elle n'a toujours pas trouvé de dentiste prêt à l'embaucher. Et maintenant? «Je n'ai aucune idée de ce que je vais faire», admet-elle. Avant de se raviser: son permis F ne lui permet certes pas de quitter la Suisse, et donc d'effectuer un séjour linguistique, mais elle songe à perfectionner son français. «A l'écrit, je ne suis pas très forte, c'est peut-être aussi pour cela que j'ai du mal à trouver une place.» Et puis, il y a l'anglais, avec lequel Adriana n'est pas franchement amie.

«Ma sœur cherche elle aussi une place d'apprentissage depuis un an. Elle aura bientôt 20 ans. Ce qui me fait peur, c'est de vivre la même chose qu'elle…» Autour d'un café turc et d'un verre de Fanta, la jeune fille se livre sous les yeux de son père. Lui non plus, il ne travaille pas: la faute à une hernie discale. «Tout cela m'inquiète beaucoup, soupire-t-il. Sans travail, comment est-ce que tu veux gagner ta vie?» Au mur, des instruments de musique venus de l'Est rappellent les origines de la famille. «Mon père aime jouer quand il est énervé, raconte Adriana. Moi aussi, ces derniers temps, je suis un peu stressée. L'année dernière, nous étions préoccupés pour nos papiers et maintenant, c'est l'apprentissage. Des fois, je me sens un peu seule…»

«Si je ne trouve rien, j’irai en Suisse alémanique»
»AU SEMO DE PAYERNE

VÉRONIQUE PASQUIER
Publié le 15 août 2005

 

Les locaux du «SeMo» de la Broye. Au premier plan, Christophe Humbert et Gaston Eymann, chef d’atelier. / Jean-Paul Guinnard
Quand d'autres quittent à regret les plages, Jerel, Guillaume et Oriane interrogent assidûment les ordinateurs du SeMo (semestre de motivation) de Payerne. L'établissement, qui aide les jeunes à connaître leurs aptitudes et à trouver un lieu d'apprentissage, n'a pas fermé cet été pour la première fois. Confronté à nettement plus de recherches infructueuses qu'auparavant, il a créé «une task force» pour les faire aboutir avant la rentrée, explique son responsable, Stéphane Losey. Si «cela porte bien ses fruits», les trois Fribourgeois qu'il accueille ne figurent pas parmi les candidats comblés. Des jeunes, âgés de 17 et 20 ans, ont renoncé à poursuivre de longues études et ont déjà travaillé. Ils aspirent à devenir assistants socio-éducatifs. Une formation nouvelle pour accompagner les personnes âgées, les petits enfants ou les handicapés. En attendant qu'elle démarre l'an prochain, ils cherchent depuis plusieurs mois un stage ou un préapprentissage qui leur serve de tremplin. Jerel a apprécié son initiation dans un établissement pour aînés. «Une semaine où j'ai eu du plaisir à me lever le matin», confie le jeune homme désireux de «privilégier les rapports humains». Il s'est présenté dans une crèche. Mais ses nombreuses démarches n'ont pas abouti. Oriane, qu'un EMS vient de contacter, a jusqu'ici collectionné les réponses négatives.

Les deux Fribourgeois ne baissent pas les bras. «Je vais consulter tous les deux jours la base de données de l'Office de placement», dit Jerel. «Si quelque chose correspond à mes affinités, je le prendrai.» Oriane a élargi sa recherche à d'autres professions - assistante médicale, employée de commerce - et n'exclut pas de devoir patienter en travaillant jusqu'à l'année prochaine. «Si je ne trouve rien, j'irai en Suisse alémanique», déclare Guillaume Marmy, ex-apprenti boulanger attiré par la filière commerciale. Laura Sepe, Vaudoise de 16 ans, a décroché l'apprentissage rêvé dans l'hôtellerie après une année d'efforts. Mais il lui faut chercher une bourse, un logement et «tout quitter pour aller vivre seule» à Genève. «Les jeunes, constate Stéphane Losey, doivent aujourd'hui accepter d'ouvrir leurs choix professionnels et d'être mobiles, ce qui n'est pas évident.»

Fin août, le canton de Vaud offrira une «hotline» de la dernière chance aux patrons et aux demandeurs d'apprentissage. Faute de connaître leur nombre exact, les responsables de l'emploi espèrent que les 2000 places disponibles dans les structures de transition telles que la dixième année scolaire ou les SeMo suffiront à ceux qui doivent s'armer de patience.
«On m’a découragée de devenir esthéticienne, un rêve d’enfant»
»Annick Reymond, 16 ans, Vevey (VD)

nicolas zeitoun
Publié le 15 août 2005

 

Annick Reymond, de Vevey, cherche désespérément un apprentissage. / Édouard Curchod
Avant, Annick Reymond voulait faire vétérinaire. «Un rêve de petite fille», lance la jeune Veveysanne du haut de ses

16 ans. Son choix s'est depuis fixé sur le métier d'esthéticienne. Durant sa neuvième année de VSO (voie secondaire à options), elle fait un stage d'un mois dans un institut de la place. L'expérience lui plaît, mais la patronne ne peut pas prendre d'apprentie.

Elle insiste, mais téléphones, lettres et visites dans les instituts de beauté n'y font rien. «Je n'ai reçu aucune réponse positive», se désole Annick. Ne reste que le choix d'effectuer une dixième année, dans le cadre du nouvel Office de perfectionnement scolaire, de transition et d'insertion professionnelle (OPTI).

La formation se déroule à Morges, seule section où sont dispensés les cours d'esthéticienne. Mais c'est la désillusion: «La conseillère en orientation m'a dit d'abandonner, que de toute façon il n'y avait pas de place.» Une école privée? «Il y en a à Lausanne ou à Montreux, mais cela coûte 15 000 francs par année.» Florence, sa mère, confirme du regard que la famille n'a pas les moyens.

«La seule chose que l'OPTI m'a apportée, ce sont les amis», plaisante, mi-amère, Annick. Sa mère pointe du doigt la structure, qui considérerait les jeunes comme des «délinquants potentiels». Bref, une année perdue. Il y aurait bien d'autres places, mais Annick ne se voit franchement pas dans la boucherie ou les sanitaires.

Reste deux possibilités: employée de commerce ou éducatrice de la petite enfance. Son cœur balance pour les enfants. Mais il faudra attendre une année de plus. «Je cherche à faire un stage de longue durée, car pour cette année, c'est fichu pour une place d'apprentissage», déplore-t-elle. Alors, elle s'occupe, fait des petits boulots, pour «ne pas rester à la maison sans rien faire». Surtout que la plupart de ses connaissances à Vevey ont trouvé une place. Décidée, elle a déjà commencé à prendre des contacts avec des crèches. «Dans l'une d'elles, on m'a dit que je devais avoir 18 ans.»

 

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