Madame, Monsieur, Je vous prie de m'informer si le certificat décerné pour Educateur social par l'école ARPIH est reconnu dans tous les cantons romands, voire suisses. Si ce n'est pas le cas, existe-t-il une école équivalente reconnu dans le canton de Neuchâtel? D'avance je vous remercie de votre réponse.
Neuchâtel CH
-Oui bien sur c'est une formation officielle reconnue par l'office fédéral de la formation et du travail ACTUALITÉ SOCIALE | OFFRES D‘EMPLOI | AFFILIATION | LIENS | INTERNE ACTUALITÉ SOCIALE EDITION ACTUELLE DOSSIER S'ABONNER COMMANDER ARCHIVES PARUTIONS Point fort | ARPIH, Actualité sociale, n°2, mai-juin 2006 Gilbert Bertschi* Depuis 1985, l’ARPIH forme des moniteur-trice-s socioprofessionnel-le-s et depuis 1996, également des moniteur-trice-s socio-éducatif-ive-s. A l’issue de leur formation, les étudiants recevaient jusqu’ici un diplôme ARPIH doublé d’un C.F.A.P (Certificat fédéral d’aptitudes pédagogiques) délivré par l’Institut suisse de pédagogie pour la formation Professionnelle – ISPFP. A ce jour, près de 500 étudiants ont suivi ces cours dont deux gros tiers dans la filière de moniteur socioprofessionnel. Mandats «Ecole supérieure» En février 2005, Mme Lyon, conseillère d’Etat et cheffe du Département de la formation et de la jeunesse du canton de Vaud, confiait à l’ARPIH le mandat «d’assurer l’entier de la formation de maître-sse socioprofessionnel-le» et la Direction de la formation professionnelle vaudoise informait que «dès cette année, l’EESP, institution HES, ne peut plus prendre en charge les formations ES?...». En janvier 2006, à la demande d’INSOS et du GIVAHM, l’ARPIH et Clair-Val reçoivent conjointement le mandat d’école supé-rieure pour les éducateur-trice-s sociaux-ales. Au vu de ces décisions et à la demande du Service de la formation professionnelle vaudois, l’ARPIH a ouvert la première classe MSP en Ecole supérieure à la rentrée d’août 2005 et ouvrira la première classe d’éducateur-trice-s sociaux-ales de niveau ES à la rentrée d’août 2006. Ces deux formations à l’ARPIH ont été portées par les autorités vaudoises dans la liste intercantonale des Ecoles supérieures de la CDIP (accord AESS). Dans les années qui viennent, une procédure d’accréditation auprès de l’OFFT sera engagée pour finaliser la démarche. Quels changements? L’accession au statut ES n’entraînera pas de changements radicaux dans la formation d’un point de vue pédagogique. Les changements seront plus marqués pour l’organisation et le financement: abandon progressif du monde de l’OFAS pour rejoindre celui de l’OFFT et de la formation professionnelle cantonale. Sur le fonds, les options pédagogiques prises jusqu’ici par l’ARPIH (enseignement résolument tourné vers la pratique et contenus en adéquation avec les besoins «du terrain» ) sont en parfaite concordance avec l’orientation que la nouvelle loi fédérale sur la formation professionnelle veut donner aux Ecoles supérieures, à savoir une forte orientation sur la pratique. De plus, ces dernières années, les programmes de l’ARPIH ont été renforcés en terme de la dotation horaire et d’exigences. Dès lors, pour correspondre aux normes fédérales, seuls quelques domaines devront subir un «toilettage». Les vrais changements sont plutôt d’ordre réglementaire et organisationnel. Voici quelques-unes de ces modifica- ti-ons, présentées de manière non exhaustive: – Adaptation de certains contenus de cours, jusqu’ici essentiellement axés sur le monde du handicap, à un champ professionnel élargi qui prendra en compte des problématiques telles que celles du domaine carcéral ou encore des demandeurs d’emploi, par exemple. – Augmentation d’environ 200 périodes de la durée globale de la formation. Augmentation compensée par la suppression de l’obligation de suivre un cours d’introduction de 150 périodes. – Evaluation des aptitudes lors de l’admission au travers de différents dispositifs dont un test visant à déterminer les capacités en français et en production de documents. – Deux voies de formation prévues: avec statut de stagiaire, ou avec statut de professionnel en emploi. – Rôle renforcé du lieu de formation pratique. Le PF/Mentor prend une part active à la validation de la pratique et est partie prenante dans l’évaluation annuelle et finale. Il peut participer en tant qu’évaluateur à l’entretien professionnel lors de l’examen final. Perspectives: ES le bon niveau Dès la rentrée 2006, l’ARPIH ouvrira 2 classes de MSP–ES et une classe d’éducateurs sociaux–ES. Ce volume de formation devrait représenter le futur «rythme de croisière» de l’ARPIH. Les cours seront regroupés sur un site unique à Yverdon dans des locaux spacieux entièrement rénovés. Le canton de Vaud a vu juste en permettant une formation de niveau tertiaire non universitaire dans le domaine social, ceci pour plusieurs raisons: – Dans les autres champs de la formation professionnelle, les voies de formation en Ecoles supérieures existent. Pourquoi devrait-il en être autrement dans le domaine social? – Une Ecole supérieure se profile dans le prolongement et/ou la spécialisation d’un métier de base. – Axée sur le développement de compétences acquises au travers d’un processus intimement lié à la pratique, une formation en ES se distingue en cela des formations académiques universitaires. La formation de MSP s’effectuant dans le prolongement d’un premier métier et faisant largement appel à la pratique, le niveau ES est spécialement bien adaptée à la profession de MSP. On peut donc prévoir un grand succès de cette formation dans les années à venir. Le nombre important d’inscriptions enregistrées cette année tend à confirmer le bien-fondé de ce choix. Vous avez dit «passerelles»? Pour les étudiants ayant débuté leur formation dans la première classe ES et pour ceux qui débuteront en août 2006, la situation est claire: sauf accident de parcours, ils obtiendront un diplôme Ecole supérieure au terme de leur formation. Pour les anciens étudiants et pour ceux qui sont encore en formation selon l’ancien régime, l’ARPIH s’engage à mettre en place des possibilités d’accès au titre ES, tant pour les MSP que pour les éducateurs, mais il convient de ne pas «brûler les étapes». Le Petit Larousse définit une passerelle comme suit: «passage étroit, plan incliné mobile permettant l’accès à un navire». Pour les «anciens» étudiants, c’est exactement là le problème: comment accéder au «navire ES»? La première condition est simple: pour poser une passerelle, il faut que le navire soit à quai. Or, en ce qui concerne ces deux formations, on ne pourra considérer que le navire est à quai, que lorsque d’une part, la procédure de reconnaissance ES sera terminée et que, d’autre part, les premiers titres ES auront été délivrés, donc en principe, pas avant l’année scolaire 2008– 2009. Alors seulement, on pourra jeter la première passerelle. A l’instar du Petit Larousse, il faut relever que le plan est «incliné», ce qui signifie que l’on n’embarquera pas sur le navire ES sans effort. Il faudra mettre des compléments de formation sous toit. Les programmes ayant constamment évolués à l’ARPIH depuis 1985, ces compléments devront être différenciés selon les cycles de formation. Le travail de définition de ces compléments sera entrepris ces prochains mois. Enfin, le problème du financement de ces compléments de formation reste entièrement à résoudre. En terme de passerelles, il faut donc prévoir une période de mise en œuvre pouvant aller de deux à cinq ans avant qu’il soit possible d’offrir une occasion de mise à niveau à chacun. Dès que les modalités en seront connues, tous les étudiants en seront personnellement avisés. Dans cette attente, il serait dès lors souhaitable que les parties concernées (syndicats, associations, Etat, etc.) prennent des dispositions transitoires pour les personnes concernées.
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