Thérapie Jung et les enfants thérapie jung approche éducative formation online
Fils de pasteur, il naquit le
26 juillet
1875 à
Kesswil dans
une petite commune de
Suisse.
Après des études au collège de
Bâle, il entreprit
des études de médecine puis se spécialisa en psychiatrie.
Élève d'Eugen
Bleuler, il soutint une thèse de doctorat concernant « La psychopathologie
des phénomènes dits occultes ». C'est sous sa direction qu'il a travaillé au
Bürgölzi ou il a entre autre rencontré
Sabina Spielrein dont il fut le psychiatre, l'analyste et l'amant.
Il s'intéressait de près à l'œuvre de
Sigmund Freud, qu'il rencontra en 1907 et dont il devint le dauphin. Cette
rencontre avec Freud, de 19 ans son aîné, fut pour lui déterminante ; il écrit
par exemple :
- « Un coup d'œil superficiel sur mon travail suffit pour voir ce que je
dois aux géniales conceptions de Freud. Je puis assurer qu'au départ, j'ai
passé en revue toutes les objections qui ont été lancées par les spécialistes,
contre Freud. Mais je me suis dit qu'on ne pouvait réfuter Freud qu'à condition
d'avoir soi-même utilisé souvent la méthode psychanalytique et d'avoir vraiment
fait des recherches de la même manière que Freud, c'est-à-dire en considérant
la vie quotidienne, l'hystérie et le rêve de son point de vue à lui, sur une
longue période et avec patience. Si on ne peut pas le faire, on n'a pas le
droit de porter un jugement sur Freud à moins de vouloir agir comme ces fameux
hommes de science qui refusaient de regarder à travers la lunette de
Galilée. »
En 1912, il se fâche avec Freud et la psychanalyse freudienne. La raison
scientifique de la rupture est l'approche que Jung fait de l'inceste, qu'il
considère comme étant un désir de retour à la mère avant d'être un désir
génital visant le parent de sexe opposé. Ceci remet en cause la primauté de la
sexualité de la libido freudienne. Jung introduira plus tard le terme d'inconscient
collectif que Freud a toujours considéré comme inutile.
Après une grande période de solitude et de doutes, Jung poursuit des
recherches personnelles, fondant une approche de l'âme humaine qu'il dénomma
psychologie analytique. Les relations entre les tenants de l'approche
freudienne et ceux de l'approche jungienne ont été (et sont encore parfois) bien
plus passionnelles que scientifiques.
Carl Jung meurt le
6 juin
1961 à
Küsnacht en
Suisse. Il est enterré au cimetière de l'église protestante à Küsnacht.
Le créateur de concepts
[modifier]
Jung poursuit, tout au long de sa vie, une analyse de la psychologie humaine
qui le fait s'intéresser à la psyché de la personne normale avant de
s'intéresser à la psyché de la personne névrotique ou psychotique. Cette
différence fondamentale dans l'approche lui permet de mettre en lumière des
concepts psychologiques majeurs, parmi lesquels les
archétypes
psychologiques, l'inconscient
collectif (à partir de ses études de la
mythologie,
de l'alchimie
et à partir d'un rapprochement entre pensée orientale –
Kundalinî Yoga – et théories psychanalytiques), la
persona, l'animus
et l'anima. Il
contribue aussi à la
psychologie par sa théorie des
types psychologiques : c'est lui qui invente les notions d'introversion
et d'extraversion. Il développe aussi les concepts de
soi et d'individuation,
stade final de la psychanalyse junguienne.
Pour ce qui est de l'introversion et de l'extraversion, Jung reprend les
catégories platoniciennes d'extraversion et d'introversion pour décrire la
"surdétermination" externe ou interne du comportement. Voici comment Jung décrit
le type extraverti :
- "Qui pense, sent, agit, bref, qui vit en accord immédiat avec les
conditions objectives et leurs exigences, en bonne comme en mauvaise part, est
un extraverti... sa conscience toute entière regarde vers l'extérieur parce que
c'est toujours là que vient la détermination importante décisive. Non seulement
les personnes, mais aussi les choses le captivent. Aussi agit-il sous
l'influence des personnes et des choses...".
Voici maintenant le portrait de l'introverti :
- "Chez lui, il se glisse entre la perception de l'objet et sa propre
action une opinion personnelle qui empêche l'action de prendre un caractère
correspondant à la donnée objective. La réaction habituelle de l'introverti est
une réaction d'arrêt, de critique, de retour de soi-même. ".
Jung a laissé, dans la psychanalyse, une démarche originale et érudite de
l'étude de la psyché. En particulier, il contribuera toute sa vie à une
représentation de la psyché humaine dans sa complexité, à savoir ses rapports à
la société, aux mythes, aux archétypes mais aussi à la
spiritualité et au Transpersonnel.
- Par rapport à
Sigmund Freud (1856-1939),
introducteur du concept moderne d'inconscient,
Carl Gustav Jung apporte la notion d'inconscient
collectif. Il déplace le fondement de la dualité pulsionnelle freudienne
sur une double dualité, qu'il considère comme
archétypique : la dualité créativité/destructivité et la dualité
Instinctivité/spiritualité, ces deux dualités n'étant pas superposables (il y
a, par exemple, des dynamiques spirituelles destructrices).
- Par rapport au phénomène
ovni, il est un
des premiers auteurs, dans
Un mythe moderne (1958),
à suggérer l'importance d'étudier le témoin qui rapporte l'observation autant
que l'observation per se ; et que l'explication du phénomène se
situerait tout autant (voir plus) dans la
psyché que dans le monde extérieur. De ce fait, il est un des précurseurs
de ce que l'on nomme aujourd'hui le
modèle sociopsychologique du phénomène ovni.
Jung, le nazisme et l'antisémitisme
[modifier]
Bien que le champ de la psychanalyse fût à son époque dominé par des
praticiens juifs et que Jung ait eu de nombreux amis et collègues juifs, une
ombre pèse sur la carrière de Jung selon laquelle il aurait été un sympathisant
nazi. En
effet, en 1933,
après la démisson de
Ernst Kretschmer il accepta la présidence de la "Société médicale générale
internationale pour la psychothérapie", dont il fit modifier immédiatement les
statuts afin de permettre aux psychothérapeutes juifs allemands une affiliation
individuelle : ils étaient interdits d'affiliation à une quelconque société
savante en Allemagne. Mais il se retrouvait ainsi rédacteur en chef de la
publication
Zentralblatt fur Psychotherapie, dans laquelle fut inserré, à son insu, un
éditorial recommandant aux psychothérapeutes de lire
Mein Kampf.
Jung affirma qu'il avait agi ainsi en accord et avec l'aide de ses collègues et
amis juifs pour sauver la psychanalyse que les nazis considéraient comme une
"science juive".[1]
Jung renonça au poste de président de la "Société médicale générale
internationale pour la psychothérapie" en 1939 et rejoignit la cause alliée aux
États-Unis. De plus en 1943 il aida l'"Office of Strategic Services".[2]
Cette question reste toutefois l'objet d'une controverse.
L'expérience du nazisme a eu une grande influence sur le développement de
l'archétype de
l'ombre.
- Aion, études sur la phénoménologie du soi,
Albin
Michel
- Aspects du drame contemporain, Georg
- CG Jung parle, Buchet-Chastel
- Commentaire sur le mystère de la fleur d'or, Albin Michel
- Correspondance, tome 1, 1906-1940, Albin Michel
- Correspondance, tome 2, 1941-1949, Albin Michel
- Correspondance, tome 3, 1950-1954, Albin Michel
- Correspondance, tome 4, 1955-1957, Albin Michel
- Correspondance, tome 5, 1958-1961, Albin Michel
- Correspondance, W. Pauli / Jung 1932-1958, Albin Michel
- Dialectique du moi et de l'inconscient,
Gallimard
- Essai d'exploration de l'inconscient, Gallimard
- Essais sur la symbolique de l'esprit, Albin Michel
- Introduction à l'essence de la mythologie,
Payot
- La Guérison psychologique, Georg
-
L'Âme et la vie,
- Buchet Chastel (grand format)
- Le livre de poche (format poche)
- L'Âme et le soi, renaissance et individuation, Albin Michel
- L'Énergétique psychique,
- Georg (grand format)
- Le livre de poche (format poche)
- L'Homme à la découverte de son âme, Albin Michel
- L'Homme et ses symboles,
Robert Laffont
- La Vie symbolique : psychologie et vie religieuse, Albin Michel
- Le Fripon divin (Radin / Kerényi / Jung), Georg
- Les Énergies de l'âme, Albin Michel (ISBN
2-226-10492-5),
- Les Métamorphoses de l'âme et ses symboles
- Georg (rand format)
- Le livre de poche (format poche)
- Les racines de la conscience
- Buchet Chastel (grand format)
- Le livre de poche (format poche)
- Les Rêves d'enfants, tome 1, Albin Michel
- Les Rêves d'enfants, tome 2, Albin Michel
- Lettres sur la religion, Albin Michel
- Ma vie : souvenirs, rêves et pensées
- Gallimard (grand format)
- Gallimard folio (format poche)
- Mysterium conjunctionis, tome 1, Albin Michel
- Mysterium conjunctionis, tome 2, Albin Michel
-
Présent et avenir, Buchet Chastel, Denoël, Le livre de poche
- Problèmes de l'âme moderne, Buchet Chastel
- Psychogénèse des maladies mentales, Albin Michel
- Psychologie de l'inconscient
- Georg (grand format)
- Le livre de poche (format poche)
- Psychologie du transfert, Albin Michel
- Psychologie et alchimie, Buchet Chastel
- Psychologie et éducation, Buchet Chastel
- Psychologie et orientalisme, Albin Michel
- Psychologie et religion, Buchet Chastel
- Réponse à Job, Buchel Chastel
- Sur l'interprétation des rêves, Albin Michel ou Livre de Poche
- Synchronicité et paracelsica, Albin Michel
- Types psychologiques, Georg
- Un mythe moderne, Gallimard
-
Wolfgang Ernst Pauli & Carl Gustav Jung ; Correspondance 1932-1958,
Paris, Albin Michel, 2000. (collection : bibliothèque Albin Michel Sciences) (ISBN
2-226-10785-1). Pauli, physicien, a suivi dans les années 1930 une cure
analytique avec l'un des élèves de Jung, cure dont la série de rêves a été
étudiée par Jung lui-même dans Psychologie et alchimie.
Articles connexes
[modifier]
-
Sigmund Freud,
Inconscient
-
Conscience
-
Inconscient collectif
-
Archétype, Anima,
Animus,
Complexe,
Creatura,
Individuation, moi,Numen,
Numineux,
Ombre,
Persona,
Psychologie analytique,
Soi,
Synchronicité,
Transfert,
Type psychologique,
Socionique
-
Michael Fordham,
Erich Neumann,
Charles Baudouin,
Marie-Louise von Franz
-
Société française de psychologie analytique (SFPA)
-
Modèle sociopsychologique d'explication du phénomène ovni
Liens externes
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À lire (biographies)
[modifier]
- C.G. Jung : Ma vie, souvenirs, rêves et pensées, Gallimard, PARIS
1991
- C.G.Jung :Le Livre des symbolesŒuvre richement illustrée.
-
Barbara Hannah : Jung, sa vie et son œuvre : une biographie d'après les
souvenirs, Dervy, PARIS 2002
-
Christian Gaillard : Le Musée Imaginaire de Carl Gustav Jung, Stock,
PARIS 1998
-
Linda Donn, Freud et Jung : De l'amitié à la rupture, PUF, PARIS
1995
-
Colin Wilson : Jung, le seigneur de l'inconscient, Editions du
Rocher, 1985
-
Michel Cazenave : Jung, l'expérience intérieure, Editions du Rocher,
1997
-
Charles Baudouin : L'œuvre de Carl Jung, Petite bibliothèque Payot
-
Georges Bertin et
Véronique Liard : Les Grands Images, lecture de CG Jung, Presses
universitaires de Laval, Québec, 2005, 180p.
-
Carole Sédillot : ABC de la psychologie jungienne, Grancher, 2005,
372 p.
Carl Gustav Jung a soutenu que la psyché de
l’homme a une partie consciente et une partie inconsciente. Dans l’inconscient
de l’homme il y a l’inconscient personnel qui contient toutes les expériences
vécues, tout ce qui est en train de se formuler avant de venir à la conscience;
il y a aussi une couche plus profonde où la psyché produit des images ou des
rêves correspondant aux thèmes que nous trouvons dans la mythologie ou dans les
contes de fées, c’est l’inconscient collectif. L’inconscient collectif produit
des images et des thèmes qui sont communs à toute l’humanité; que l’homme soit
pygmée, inuit, aborigène ou occidental, moderne ou préhistorique, il possède
cela en commun, que l’on retrouve dans les rêves, les mythes, les légendes et
les contes de tous les peuples. Les thèmes fondamentaux, universels, Jung les a
appelés les archétypes. Dans la psyché de l’homme, les déclencheurs de ces
schémas archétypiques sont les instincts. L’intemporalité des archétypes relie
l’homme à son essence propre, immuable depuis la fin des temps. Tous les enfants
du monde connaissent ces archétypes; par exemple, une de ces images, qui a sa
correspondance chez tous les peuples et toutes les civilisations est la
sorcière.
En 1895, Jung commença ses études de médecine à
l’Université de Bâle. Il écrivit sa thèse de doctorat sur le spiritisme et resta
toute sa vie intéressé par les choses occultes. Il choisit ensuite la
psychiatrie, parent pauvre de la médecine à l’époque, convaincu que la psyché
était négligée et que c’était son destin que de tenter d’y remédier. Jung
développa alors les tests d’associations et s’intéressa aux fantasmes bizarres
de ses patients.
A cette époque, un vent nouveau venu de Vienne
soufflait sur la psychiatrie. Freud avait publié ses études sur l’hystérie et
sur les rêves et Jung estima qu’elles éclairaient aussi les " formes
d’expression schizophréniques ". En 1907, il publia " La psychologie de la
démence précoce ", Freud fut intéressé et l’invita. Pendant sept ans, Jung eut
des rapports très étroits avec le mouvement psychanalytique et fut pendant
quatre ans Président de l’Association Internationale de Psychanalyse.
Freud le vit comme un fils et successeur;
cependant, dès le début, Jung eut des réserves sur les conceptions de Freud et
fit cavalier seul pour porter son intérêt aux psychoses, à la religion, à
l’étude de l’histoire sans laquelle il ne peut y avoir de psychologie de
l’inconscient. Il rechercha des parallèles à ses rêves et à ses expériences
fantasmatiques et il les retrouva à l’étude des vieux textes alchimiques. Puis
il étudia le mythe de l’inceste et avança l’idée que les désirs incestueux sont
plus spirituels que biologiques; ils ne se réfèrent pas à un comportement
littéral mais inaugurent un développement spirituel. Cette vue allait tellement
à contre-courant de tout ce que Freud avait enseigné que Jung se retira du
mouvement psychanalytique.
Auparavant considéré avec froideur par le monde
académique, comme adepte de la psychanalyse, - - - fortement critiquée en Suisse
pour ses théories sexuelles - , il se retrouvait à présent abandonné par ses
collègues et amis, traité de mystique. A la fin des années 1913, il eut
plusieurs visions accablantes qu’il ne comprit qu’un an après, lorsque la guerre
mondiale éclata...
Durant cette période sur fond de guerre, il
décida d’accepter ses pulsions irrationnelles et franchit un pas en travaillant
sur le contenu de ses émotions jusqu’à pouvoir les cristalliser sous forme
d’images. Il se mit à jouer comme les enfants, construisant des maisons et
villes de pierres, puis sculptant. A cette époque aussi, ses rêves furent emplis
de détails historiques et d’une forte symbolique. Une femme dans ses rêves
essaya de le persuader qu’il créait de l’art; une part de sa psyché inconsciente
se présentait sous les traits d’une personnalité féminine, qu’il nomma par la
suite " anima ".
Après 1917, le flot des rêves et des visions se
calma et il passa son temps à en organiser le chaos, à étudier ses propres
matériaux inconscients et ceux de ses patients et à élaborer sa théorie. Dès
1916, les fruits de ce travail devinrent livres et articles : " Dialectique
du moi et de l’inconscient ", " Types psychologiques ", " L’Energétique
psychique . Dans " Le Secret de la Fleur d’or " (1929), Jung expose
ses tentatives pour produire des mandalas et les met en relation avec un système
chinois de développement spirituel.
Emma Jung, sa femme, fut remarquable et parvint à
s’adapter à la personnalité de son mari sans perdre la sienne propre. Outre
qu’elle éduqua cinq enfants, elle prit des patients, donna des cours et
séminaires à l’Institut Jung de Zurich; eut des entretiens avec des visiteurs du
monde entier. Et à cette époque, il n’était pas encore courant qu’une femme mène
ce mode de vie. Elle fit aussi un travail de recherche sur la légende du Graal,
laissé inachevé à sa mort en 1955.
Pendant sa vie, Jung voyagea beaucoup, tout
d’abord aux Etats-Unis avec son ami Freud, puis il y fit plusieurs séjours seul.
Il visita le Nouveau Mexique et étudia les indiens Pueblos. Il vit l’Afrique du
Nord, le Kenya et l’Ouganda. Il voyagea également à travers l’Inde et sembla
plus impressionné par le bouddhisme que par la religion hindoue. Il visita
également les pays voisins et finit par bien connaître l’Angleterre, à force d’y
donner des conférences et séminaires.
Jung était un homme grand et large, élégant sans
excès; en vieillissant, il prenait une allure frappante et donnait vraiment
l’impression aux visiteurs d’être un grand homme. Il a dit de lui-même qu’il
avait plus et moins besoin des autres que la plupart; il était parfois inquiet
de sentir un démon le pousser à la poursuite de la connaissance sans
considération pour les sentiments d’autrui et blessait parfois sans le vouloir.
Sa vieillesse fut satisfaisante, malgré qu’il fut parfois convaincu que personne
n’avait compris ce qu’il avait tenté de dire toute sa vie. Bien qu’admiré par de
nombreux amis, il lui arriva de ne supporter ni la critique ni autrui. Il décèda
à Küssnacht, près de Zürich, en 1961 à l’âge de 84 ans.
JUNG ET L’ENFANT
Carl Gustav Jung parle intensément de sa propre
enfance et de ses impressions enfantines. Il raconte combien les concepts
contradictoires de l’adulte ont été incohérents pour l’enfant qu’il était. A
travers sa propre expérience, il nous donne un aperçu exceptionnel de comment un
enfant pense et à quoi il pense. Les adultes ont souvent la fausse conception
que les enfants ne pensent qu’à des choses infantiles, souvent considérées comme
sottes, limitées . Cependant, l’adulte attentif peut reconnaître des capacités
étonnantes chez l’enfant.
Jung propose que la psyché de l’enfant contient
déjà toutes les structures nécessaires au développement progressif de la
personne; la psyché de l’enfant n’est pas une " tabula rasa ", un espace vide,
libre, en attente d’être rempli; mais, comme un bourgeon de fleurs, elle abrite
déjà en puissance les informations de son épanouissement futur.
Jung a apporté une contribution importante à la
compréhension du développement de l’enfant en démontrant, grâce aux tests
d’associations, combien sa psychologie est intimement liée à celle de ses
parents. Une famille entière peut même montrer, d’une façon frappante, des
réactions similaires. Les enfants peuvent avoir des rêves qui reflètent les
problèmes des adultes autour d’eux, et l’on peut souvent rapporter aux
difficultés de ceux-ci, soigneusement cachées, les perturbations nerveuses ou
les problèmes de comportement de ceux-là. Il suffirait parfois de mettre en
lumière les difficultés et de les partager franchement avec l’enfant (à un
niveau compréhensible) pour que sa nervosité ou son aspect réfractaire
disparaissent. Jung décrit des situations de ce genre où un jeune a pu être
guéri. Il a été jusqu’à dire qu’il est peu utile de traiter un problème d’enfant
si les parents ne tentent pas simultanément d’éclaircir leurs propres
difficultés; mais ses successeurs ont quelque peu modifié ce point de vue,
estimant qu’il est possible de développer et de renforcer la conscience d’un
jeune pour qu’il puisse, dans une certaine mesure, devenir un individu capable
de résister aux influences nuisibles.
L’influence inconsciente des parents sur leurs
fils et filles a beaucoup plus d’effets que n’importe quel précepte; ce qu’ils
disent est moins important que ce qu’ils sont; l’influence de l’inconnu est
beaucoup plus dangereuse que celle du connu. Les enfants réalisent souvent un
aspect de la personnalité des parents qui a été refoulé ou que les circonstances
les ont empêché de développer.
Il importe, pour que les enfants se développent
de façon satisfaisante, que les parents, mais aussi les éducateurs, acceptent la
vie, la vivent aussi pleinement que possible et qu’ils approfondissent leur
connaissance d’eux-mêmes. Quand il y a frustration, et cela est souvent le cas,
il faut qu’ils soient honnêtes avec eux-mêmes et le reconnaissent. Ce sont les
secrets, les cachotteries, les cadavres dans les placards qui sont néfastes.
Jung propose l’éducation non seulement des enfants, mais aussi celle des adultes
à mieux se connaître, à cheminer sur la voie de l’individuation.
Les adresses essentielles pour Jung en France.
Sites Jung, l'approche Jungienne
|
Site
Jung en France: Site d'information complet sur
l'approche Jungienne
|
http://www.jung.asso.fr/index.html Association
Jung en France magnifique site très complet
|
http://users.skynet.be/reves/ Bienvenue sur le premier
site d'analyse de rêves sur Internet. |
Voir le site de Mme Chies-Elwood le site d'une
trhérapeute Jungienne qui collabore à la Bérallaz |
le rapport de Françoise qui nous présente la prise en charge Jungienne à
la Bérallaz: super travail de stage. |
outils en
intervention éducative: l' approche Jungienne dans mes outils
Quelques
sites sur les fonctions pensées intuition selon jung:
http://www.cgjung.net/oeuvre/types_psychologiques.htm
http://merelle.net/cas1/index.php
http://psychofac.free.fr/html/jung2.htm
|
Les principaux
serveurs en langue étrangère
|
- C.G.
Jung-Institut, anglais, Kusnacht
-
IAAP (International Association for Analytical
Psychology)
-
The C.G. Jung Page, anglais, serveur très complet,
éditeur Donald Williams.
-
The C.G. Jung Institute of Los Angeles, anglais,
Institut Jung de Los Angeles.
- The
C.G. Jung Institute of San Francisco, anglais, Institut
Jung de San Francisco.
-
The C.G. Jung Institute of Chicago, anglais, Institut
Jung de Chicago.
-
Jung Circle, anglais, par Maureen B. Roberts.
-
Psyche Matters, anglais, par Cheryl Martin.
-
Ontario Association of Jungian Analysts (OAJA), anglais,
Ontario, Canada.
-
Associazione Italiana di Psicologia Analitica, Italie.
-
Irish Analytical Psychology Association ("IAPA"),
anglais, association Irlandaise.
-
The Associação Junguiana do Brasil, portugais,
association Jungienne du Brésil.
-
Rubedo, portugais, webmaster Carlos Bernardi.
-
Symbolon, portugais, groupe d'étudiants à Curitiba
Parana Brésil.
-
O Elixir Vermelho "l'elixir rouge", portugais, traduit
en français, Sonia R.Lyra, Brésil.
-
Templarios y Alquimia Jung y Guénon, espagnol, par Angel
Almazan de Gracia.
-
La fundacion de Psicologia Analitica de la Rep. Argentina,
espagnol, Argentine.
-
Groupe Jung Buenos Aires, espagnol, Argentine.
-
Psiconet, la red psi en internet, espagnol.
- CJP Center
for Jungian Psychology (Sweden), suédois.
- C.G.
Jung Gesellschaft Köln e.V (Cologne), allemand, société
Jung de Cologne.
-
Psybernet, anglais, serveur situé en Nouvelle Zélande,
édité par Walter Logeman.
-
Clark university, anglais, voyage Freud / Jung 1909
Clark university (mass. USA).
-
Page de liens très complète et
liste des représeentations officielles dans chaque pays,
anglais, sur le serveur C.G. Jung, Analytical
Psychology, & Culture.
-
The Eranos Foundation, Ascona en Suisse, anglais.
|
Photos
|
|
Articles
|
|
Forum d'échanges
|
|
Editeurs
|
- Achat de livres en ligne
sur amazon.fr.
-
La Fontaine de Pierre, éditeur France.
-
Daimon Verlag Publishers, allemand, anglais, éditeur en
Suisse.
-
Spring Publications, anglais, éditeur aux USA.
-
Arthouse Inc., Dr. C.G. JUNG or lapis philosophorum,
vidéo en anglais, tournée en 1950 par Jerome Hill, éditée en
1991.
|
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Fils de pasteur, il naquit le
26 juillet
1875 à
Kesswil dans
une petite commune de
Suisse.
Après des études au collège de
Bâle, il entreprit
des études de médecine puis se spécialisa en psychiatrie.
Élève d'Eugen
Bleuler, il soutint une thèse de doctorat concernant « La psychopathologie
des phénomènes dits occultes ». C'est sous sa direction qu'il a travaillé au
Bürgölzi ou il a entre autre rencontré
Sabina Spielrein dont il fut le psychiatre, l'analyste et l'amant.
Il s'intéressait de près à l'œuvre de
Sigmund Freud, qu'il rencontra en 1907 et dont il devint le dauphin. Cette
rencontre avec Freud, de 19 ans son aîné, fut pour lui déterminante ; il écrit
par exemple :
- « Un coup d'œil superficiel sur mon travail suffit pour voir ce que je
dois aux géniales conceptions de Freud. Je puis assurer qu'au départ, j'ai
passé en revue toutes les objections qui ont été lancées par les spécialistes,
contre Freud. Mais je me suis dit qu'on ne pouvait réfuter Freud qu'à condition
d'avoir soi-même utilisé souvent la méthode psychanalytique et d'avoir vraiment
fait des recherches de la même manière que Freud, c'est-à-dire en considérant
la vie quotidienne, l'hystérie et le rêve de son point de vue à lui, sur une
longue période et avec patience. Si on ne peut pas le faire, on n'a pas le
droit de porter un jugement sur Freud à moins de vouloir agir comme ces fameux
hommes de science qui refusaient de regarder à travers la lunette de
Galilée. »
En 1912, il se fâche avec Freud et la psychanalyse freudienne. La raison
scientifique de la rupture est l'approche que Jung fait de l'inceste, qu'il
considère comme étant un désir de retour à la mère avant d'être un désir
génital visant le parent de sexe opposé. Ceci remet en cause la primauté de la
sexualité de la libido freudienne. Jung introduira plus tard le terme d'inconscient
collectif que Freud a toujours considéré comme inutile.
Après une grande période de solitude et de doutes, Jung poursuit des
recherches personnelles, fondant une approche de l'âme humaine qu'il dénomma
psychologie analytique. Les relations entre les tenants de l'approche
freudienne et ceux de l'approche jungienne ont été (et sont encore parfois) bien
plus passionnelles que scientifiques.
Carl Jung meurt le
6 juin
1961 à
Küsnacht en
Suisse. Il est enterré au cimetière de l'église protestante à Küsnacht.
Le créateur de concepts
[modifier]
Jung poursuit, tout au long de sa vie, une analyse de la psychologie humaine
qui le fait s'intéresser à la psyché de la personne normale avant de
s'intéresser à la psyché de la personne névrotique ou psychotique. Cette
différence fondamentale dans l'approche lui permet de mettre en lumière des
concepts psychologiques majeurs, parmi lesquels les
archétypes
psychologiques, l'inconscient
collectif (à partir de ses études de la
mythologie,
de l'alchimie
et à partir d'un rapprochement entre pensée orientale –
Kundalinî Yoga – et théories psychanalytiques), la
persona, l'animus
et l'anima. Il
contribue aussi à la
psychologie par sa théorie des
types psychologiques : c'est lui qui invente les notions d'introversion
et d'extraversion. Il développe aussi les concepts de
soi et d'individuation,
stade final de la psychanalyse junguienne.
Pour ce qui est de l'introversion et de l'extraversion, Jung reprend les
catégories platoniciennes d'extraversion et d'introversion pour décrire la
"surdétermination" externe ou interne du comportement. Voici comment Jung décrit
le type extraverti :
- "Qui pense, sent, agit, bref, qui vit en accord immédiat avec les
conditions objectives et leurs exigences, en bonne comme en mauvaise part, est
un extraverti... sa conscience toute entière regarde vers l'extérieur parce que
c'est toujours là que vient la détermination importante décisive. Non seulement
les personnes, mais aussi les choses le captivent. Aussi agit-il sous
l'influence des personnes et des choses...".
Voici maintenant le portrait de l'introverti :
- "Chez lui, il se glisse entre la perception de l'objet et sa propre
action une opinion personnelle qui empêche l'action de prendre un caractère
correspondant à la donnée objective. La réaction habituelle de l'introverti est
une réaction d'arrêt, de critique, de retour de soi-même. ".
Jung a laissé, dans la psychanalyse, une démarche originale et érudite de
l'étude de la psyché. En particulier, il contribuera toute sa vie à une
représentation de la psyché humaine dans sa complexité, à savoir ses rapports à
la société, aux mythes, aux archétypes mais aussi à la
spiritualité et au Transpersonnel.
- Par rapport à
Sigmund Freud (1856-1939),
introducteur du concept moderne d'inconscient,
Carl Gustav Jung apporte la notion d'inconscient
collectif. Il déplace le fondement de la dualité pulsionnelle freudienne
sur une double dualité, qu'il considère comme
archétypique : la dualité créativité/destructivité et la dualité
Instinctivité/spiritualité, ces deux dualités n'étant pas superposables (il y
a, par exemple, des dynamiques spirituelles destructrices).
- Par rapport au phénomène
ovni, il est un
des premiers auteurs, dans
Un mythe moderne (1958),
à suggérer l'importance d'étudier le témoin qui rapporte l'observation autant
que l'observation per se ; et que l'explication du phénomène se
situerait tout autant (voir plus) dans la
psyché que dans le monde extérieur. De ce fait, il est un des précurseurs
de ce que l'on nomme aujourd'hui le
modèle sociopsychologique du phénomène ovni.
Jung, le nazisme et l'antisémitisme
[modifier]
Bien que le champ de la psychanalyse fût à son époque dominé par des
praticiens juifs et que Jung ait eu de nombreux amis et collègues juifs, une
ombre pèse sur la carrière de Jung selon laquelle il aurait été un sympathisant
nazi. En
effet, en 1933,
après la démisson de
Ernst Kretschmer il accepta la présidence de la "Société médicale générale
internationale pour la psychothérapie", dont il fit modifier immédiatement les
statuts afin de permettre aux psychothérapeutes juifs allemands une affiliation
individuelle : ils étaient interdits d'affiliation à une quelconque société
savante en Allemagne. Mais il se retrouvait ainsi rédacteur en chef de la
publication
Zentralblatt fur Psychotherapie, dans laquelle fut inserré, à son insu, un
éditorial recommandant aux psychothérapeutes de lire
Mein Kampf.
Jung affirma qu'il avait agi ainsi en accord et avec l'aide de ses collègues et
amis juifs pour sauver la psychanalyse que les nazis considéraient comme une
"science juive".[1]
Jung renonça au poste de président de la "Société médicale générale
internationale pour la psychothérapie" en 1939 et rejoignit la cause alliée aux
États-Unis. De plus en 1943 il aida l'"Office of Strategic Services".[2]
Cette question reste toutefois l'objet d'une controverse.
L'expérience du nazisme a eu une grande influence sur le développement de
l'archétype de
l'ombre.
- Aion, études sur la phénoménologie du soi,
Albin
Michel
- Aspects du drame contemporain, Georg
- CG Jung parle, Buchet-Chastel
- Commentaire sur le mystère de la fleur d'or, Albin Michel
- Correspondance, tome 1, 1906-1940, Albin Michel
- Correspondance, tome 2, 1941-1949, Albin Michel
- Correspondance, tome 3, 1950-1954, Albin Michel
- Correspondance, tome 4, 1955-1957, Albin Michel
- Correspondance, tome 5, 1958-1961, Albin Michel
- Correspondance, W. Pauli / Jung 1932-1958, Albin Michel
- Dialectique du moi et de l'inconscient,
Gallimard
- Essai d'exploration de l'inconscient, Gallimard
- Essais sur la symbolique de l'esprit, Albin Michel
- Introduction à l'essence de la mythologie,
Payot
- La Guérison psychologique, Georg
-
L'Âme et la vie,
- Buchet Chastel (grand format)
- Le livre de poche (format poche)
- L'Âme et le soi, renaissance et individuation, Albin Michel
- L'Énergétique psychique,
- Georg (grand format)
- Le livre de poche (format poche)
- L'Homme à la découverte de son âme, Albin Michel
- L'Homme et ses symboles,
Robert Laffont
- La Vie symbolique : psychologie et vie religieuse, Albin Michel
- Le Fripon divin (Radin / Kerényi / Jung), Georg
- Les Énergies de l'âme, Albin Michel (ISBN
2-226-10492-5),
- Les Métamorphoses de l'âme et ses symboles
- Georg (rand format)
- Le livre de poche (format poche)
- Les racines de la conscience
- Buchet Chastel (grand format)
- Le livre de poche (format poche)
- Les Rêves d'enfants, tome 1, Albin Michel
- Les Rêves d'enfants, tome 2, Albin Michel
- Lettres sur la religion, Albin Michel
- Ma vie : souvenirs, rêves et pensées
- Gallimard (grand format)
- Gallimard folio (format poche)
- Mysterium conjunctionis, tome 1, Albin Michel
- Mysterium conjunctionis, tome 2, Albin Michel
-
Présent et avenir, Buchet Chastel, Denoël, Le livre de poche
- Problèmes de l'âme moderne, Buchet Chastel
- Psychogénèse des maladies mentales, Albin Michel
- Psychologie de l'inconscient
- Georg (grand format)
- Le livre de poche (format poche)
- Psychologie du transfert, Albin Michel
- Psychologie et alchimie, Buchet Chastel
- Psychologie et éducation, Buchet Chastel
- Psychologie et orientalisme, Albin Michel
- Psychologie et religion, Buchet Chastel
- Réponse à Job, Buchel Chastel
- Sur l'interprétation des rêves, Albin Michel ou Livre de Poche
- Synchronicité et paracelsica, Albin Michel
- Types psychologiques, Georg
- Un mythe moderne, Gallimard
-
Wolfgang Ernst Pauli & Carl Gustav Jung ; Correspondance 1932-1958,
Paris, Albin Michel, 2000. (collection : bibliothèque Albin Michel Sciences) (ISBN
2-226-10785-1). Pauli, physicien, a suivi dans les années 1930 une cure
analytique avec l'un des élèves de Jung, cure dont la série de rêves a été
étudiée par Jung lui-même dans Psychologie et alchimie.
Articles connexes
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-
Sigmund Freud,
Inconscient
-
Conscience
-
Inconscient collectif
-
Archétype, Anima,
Animus,
Complexe,
Creatura,
Individuation, moi,Numen,
Numineux,
Ombre,
Persona,
Psychologie analytique,
Soi,
Synchronicité,
Transfert,
Type psychologique,
Socionique
-
Michael Fordham,
Erich Neumann,
Charles Baudouin,
Marie-Louise von Franz
-
Société française de psychologie analytique (SFPA)
-
Modèle sociopsychologique d'explication du phénomène ovni
Liens externes
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À lire (biographies)
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- C.G. Jung : Ma vie, souvenirs, rêves et pensées, Gallimard, PARIS
1991
- C.G.Jung :Le Livre des symbolesŒuvre richement illustrée.
-
Barbara Hannah : Jung, sa vie et son œuvre : une biographie d'après les
souvenirs, Dervy, PARIS 2002
-
Christian Gaillard : Le Musée Imaginaire de Carl Gustav Jung, Stock,
PARIS 1998
-
Linda Donn, Freud et Jung : De l'amitié à la rupture, PUF, PARIS
1995
-
Colin Wilson : Jung, le seigneur de l'inconscient, Editions du
Rocher, 1985
-
Michel Cazenave : Jung, l'expérience intérieure, Editions du Rocher,
1997
-
Charles Baudouin : L'œuvre de Carl Jung, Petite bibliothèque Payot
-
Georges Bertin et
Véronique Liard : Les Grands Images, lecture de CG Jung, Presses
universitaires de Laval, Québec, 2005, 180p.
-
Carole Sédillot : ABC de la psychologie jungienne, Grancher, 2005,
372 p.